Accélération de la répression et des violences policières sur les lycéen·nes

Depuis le 16 mars 2023, les violences policières s’accélèrent. Les arrestations se multiplient, passant de 32 le samedi 11 mars, lors d’une des grosses journées de manifestation contre la réforme, à 123 interpellations le jeudi 23 mars aux abords de la manifestation parisienne et 457 dans toute la France.

En marge du rassemblement place de la Concorde du jeudi 16 mars, suite à l’utilisation du 49.3 par le gouvernement, ce sont près de 300 personnes qui ont été placées en GAV, dont 2 Autrichiens de 15 ans, en voyage scolaire et pris dans une nasse. La plupart de ces manifestant·es ont été libéré·es sans charge. Et les garde-à-vue n'ont pas cessé la semaine qui a suivi.

Le collectif parisien anti-répression lycéens et lycéennes (@AntiRepLycees) décompte déjà 14 lycéen·nes parisiens placé·es en garde-à-vue entre le 18 et le 28 mars, chiffre qui ne tient compte que de ce qui est observé par ce collectif de parents de lycéen.nes et personnels de l'éducation qui représentent un nombre d'établissements restreints. Ces gardes-à-vue s’accompagnent parfois de violence, lors de l’interpellation ou au commissariat.

Si aucune de ces GAV, ni des 21 décomptées depuis la création du collectif à la mi-février, n’ont donné lieu à des poursuites, 2 d’entre-elles ont été suivies d’un APP (avertissement pénal probatoire). Ce nouvel outil aux mains de la justice, mis en place le 1er janvier dernier, remplace le rappel à la loi et, brandit comme une alternative aux poursuites, permet de punir sans procès et donc sans pouvoir se défendre. La personne ciblée reconnaît les faits par la signature de l’APP qui fonctionne comme un sursis de 2 ans, les poursuites pouvant être relancées si la personne fait à nouveau l’objet d’une arrestation. L’APP ne doit pas être signée nous rappelle la légal team, dont les avocats du collectif sont souvent choisis par les lycéens et lycéennes lors de leur garde-à-vue.

La criminalisation de la lutte est une manœuvre politique pour faire taire la contestation et le droit de s’exprimer. Nous nous souvenons des fortes répressions sur les lycéen·nes de Joliot-Curie à Nanterre en octobre dernier, lors desquelles une trentaine de jeunes avaient été interpellé·es, ou encore des 151 lycéen·nes de Mantes-La-Jolie fin 2018. Si ces méthodes ne sont pas nouvelles, elles s’accélèrent, touchent un nombre de personnes très important et s'étendent sur tout le territoire.

SUD éducation Paris condamne ces arrestations et la répression policière. Nous exigeons la relaxe de nos camarades et la fin des violences policières.

SUD éducation Paris dénonce l’autoritarisme et la brutalité du pouvoir. Nous appelons les personnels de l’éducation à exprimer leur solidarité en étant présent·es aux abords des lycées bloqués, devant les commissariats lors des rassemblements et devant le TGI de Paris lorsque des interpellé·es y sont déféré·es. Face à la répression, la solidarité est notre arme.

SUD éducation Paris appelle au rassemblement de demain, jeudi 30 mars, à 18h devant l'Hôtel de Ville de Paris pour dénoncer les violences policières et montrer notre solidarité aux victimes de ces violences. 

 

Légal team : Mail : stoprepression@riseup.net / Matériel : https://rajcollective.noblogs.org/materiaux-a-diffuser/

Collectif anti répression lycée : Mail : collectifantireplycee@gmail.com / Twitter : @AntiRepLycees