AESH : encore une rentrée placée sous le signe de la précarité

De ministres en réformes, de réformes en ministres, une seule constante ces dernières années : pas un sou de plus pour l'éducation ! De la maternelle à l'université, les conditions de travail se dégradent et les classes ferment. Une idéologie nauséabonde se répand, laissant de plus en plus de place au tri des élèves. Loin de nous abattre, ce constat doit nous engager à la révolte et nous engager dans la lutte pour le changement social !

Chez les AESH, c'est toujours la précarité qui frappe à la porte à la fin de chaque mois, et pour les collègues aux plus bas échelons, la rémunération demeure sous le seuil de pauvreté. Il a d'ailleurs fallu aller jusqu'au Conseil d’État pour faire reconnaître l'inégalité de traitement entre les personnels que constituait le non versement de l'indemnité REP/REP+ pour les AESH entre 2015 et 2020. Une victoire politique majeure pour SUD éducation Paris puisque le ministère doit maintenant passer à la caisse et payer les sommes dues. Victoire qui n'occulte cependant pas le fait que le montant de l'indemnité REP/REP+ reste minoré de 36 % pour les AED et AESH par rapport aux autres personnels, ce qui est intolérable.

L'équipe de SUD éducation Paris constate que les AESH subissent constamment des problèmes de paiements. Ces personnels, déjà précarisé⋅es par une grille salariale au rabais, doivent sans cesse faire des démarches supplémentaires afin d'obtenir les versements qui leurs sont dus. Salaire, PSC, SFT, remboursement du titre de transports, etc. Ces retards, presque systématiques, sont inacceptables !

Dans cette optique, nous proposons une enquête auprès de nos collègues afin de recueillir des données chiffrées. Cette enquête prend moins de 5 minutes et nous servira à appuyer nos revendications dans les instances ! Merci par avance pour votre participation.

Cette année, c'est au tour de l'académie de Paris de faire l'expérimentation des PAS (pôles d'appuis à la scolarité) dans les 13e et 18e arrondissements. Ces dispositifs devraient à terme remplacer les PIAL sur des zones géographiques étendues, mêlant 1er et 2nd degré. Nous ne pouvons que redouter encore davantage de mutualisation de l'aide humaine, de perte de sens dans leur travail pour nos collègues et un accompagnement encore moins rationnel et maltraitant pour les enfants en situation de handicap.

SUD éducation Paris revendique pour les AESH la fin de cette logique de mutualisation forcenée, un statut de la fonction publique, de réelles augmentations de salaires, la reconnaissance d'un temps plein à 24h d'accompagnement et un droit à la formation. Plus que jamais, en cette rentrée, la lutte contre la précarité continue !