BAC 2022 : la catastrophe continue !

Quelques jours après avoir terminé leurs correction de copies des épreuves de spécialité pour le baccalauréat 2022, de nombreux·ses enseignant·es ont eu la mauvaise surprise de voir la note de l’ensemble des copies de leur lot augmenter de 1, 2 ou 3 points, sans aucune information préalable, ni concertation.

Ces premières épreuves du bac version Blanquer, qui ont eu lieu les 11, 12 et 13 mai derniers, ont dû être corrigées en ligne, via un logiciel nommé Santorin. Les notes sont alors automatiquement remontées par le logiciel une fois le lot de copies verrouillé par le correcteur. Alors qu’habituellement les notes pouvaient être remontées lors du jury du bac, en concertation entre les enseignant·es ayant corrigé des copies de l’élève concerné, et suite à la lecture de son livret scolaire; cette année, ces remontées se sont faites dans un premier temps dans la plus grande opacité.

Cette semaine, les correcteurs et jurys du Grand Oral ont reçu leur convocation pour le jury de bac : les enseignant·es ne sont pas convoqué·es dans les établissements dans lesquels ils ont fait passer les oraux du Grand Oral et il semblerait que les correcteurs et les correctrices des écrits ne soient pas convoqués non plus dans l’établissement dont viennent leur copie (cela reste difficile à vérifier encore car les copies sont anonymisées totalement, établissement d’origine compris). Les jurys devront donc discuter de notes d’épreuves d’élèves dont ils n’ont pas vu les copies, ni fait passer le Grand Oral. Ils deviennent donc de simple exécutants : comparer les notes de l’élèves aux épreuves et leurs moyennes annuelles inscrites sur leur livret scolaire.

Autre subtilité de cette année, les enseignant·es concerné·es par les oraux du second groupe (rattrapage du bac) sont convoqué·es à un jury du 2nd groupe le vendredi 8 juillet. Les élèves passant les oraux, qui avaient les années précédentes les résultats de leur rattrapage en fin de demi-journée, devront donc attendre deux jours pour avoir les résultats. Les jurys eux devront se déplacer une journée supplémentaire pour prendre une décision qui était jusque-là prise dans la demi-journée. Nombre d’enseignant·es ont déjà pris la décision de ne pas se rendre à leur convocation du 8 juillet.

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