Face à la vague de chaleur qui traverse l’hexagone, plusieurs municipalités ont décidé de fermer des écoles en début de semaine prochaine. Une décision qui met à nouveau en exergue l’inadaptation et la vétusté du bâti scolaire ainsi que l’incapacité de nos responsables politiques à être à la hauteur des enjeux climatiques et éducatifs.
Ainsi, pour protéger les personnels travaillant dans les écoles et pour ne pas mettre en danger les élèves, certaines municipalités en sont réduites à acter une rupture dans la continuité du service public d’éducation. À nouveau, en bout de chaîne, les élèves subissent les conséquences de choix budgétaires qui asphyxient l'École : quand ils et elles ne perdent pas des jours de classe faute de remplaçant·es recruté·es en nombre suffisant, ils et elles ne peuvent se rendre à l’école car les locaux ne sont pas adaptés aux fortes chaleurs.
En l’absence de réglementation à ce sujet, de nombreuses municipalités maintiennent en revanche les écoles ouvertes, ce qui conduit les personnels et élèves à travailler dans des bâtiments inadaptés aux températures avoisinant les 40°. Cela constitue un danger pour la santé, selon l’INRS.
Dans les lycées, la seule adaptation prévue pour les épreuves orales du baccalauréat qui se tiennent actuellement est la mise à disposition d’eau potable. La recommandation ministérielle consistant à “veiller à ce que les salles d'examen restent protégées de la chaleur” n’est pour sa part pas applicable compte tenu de la vétusté et l’inadaptation climatique de la plupart des établissements.
Pour éviter d’avoir recours à des mesures d’urgence, il est impératif d’adapter nos locaux avec des solutions durables. Dans le cadre de l’Alliance écologique et sociale (AES), et aux côtés de nombreuses autres organisations, SUD éducation revendique la mise en œuvre d’un plan national de rénovation énergétique et écologique du bâti scolaire public. Si cette rénovation est une urgence absolue, elle est aujourd’hui sacrifiée sur l'autel de la rigueur budgétaire, le plan de réhabilitation des écoles présenté en 2023 par Emmanuel Macron ayant subi des coupes drastiques.
SUD éducation exige des investissements durables et une réelle prise en compte des conditions de travail des personnels et d’étude des élèves face aux défis du changement climatique. Il est temps de mettre la santé et la sécurité des travailleur·ses et des élèves au centre des préoccupations !