CSA du mardi 5 décembre 2023

Ce mardi 5 décembre a eu lieu le CSA de Paris portant sur la carte des CPGE, carte des langues et des sections sportives. Un point d'étape sur le Pacte et sur la réforme du lycée professionnel a également eu lieu.

SUD éducation Paris a alerté lors de sa déclaration liminaire sur le nombre d'enfants à la rue dans nos écoles, ainsi que sur la mise en place du stage en classe de 2nd ou encore l'entrisme de l'armée à l'école.

le pacte

Dans l'académie de Paris, seuls 30% des pactes ont été distribués. 1500 enseignant·es environs auraient signé le pacte.

Le RCD (remplacement de courte durée) concerne globalement 25% des pactes.

Le rectorat, dans son analyse de la répartition globale des pactes, nous assure que la proportion des hommes et femmes qui prennent les pactes est identique aux proportions hommes/femmes et ce pour chaque degré. Le nombre moyen de parts de pacte est proche entre celui des hommes (1,90 dans le 1e degré et 2,12 dans le 2nd degré) et celui des femmes (1,83 et 2,10 dans le 2nd degré).

Une répartition des pactes signés par type de mission et par degré est disponible.

Point d’étape sur la réforme du lycée professionnel

La réforme du lycée professionnel est mise en place dans l'académie de Paris.

Le rectorat a procédé au recrutement de 17 personnels pour les bureaux des entreprises. Un seul personnel est mis à disposition de deux établissements avec le même type de filière. Les lycées du tertiaire à Paris sont mis en réseau pour pouvoir travailler ensemble.

La plateforme permettant la gestion des gratifications de stage (mesure 1 de la réforme) a été mise en place. 2e gratification : en juin pour la période de février à Juin.

Concernant la prévention du décrochage scolaire (mesure 5 de la réforme) :

« Ambition emploi » est déployée sur l’académie de Paris. Son objectif est la prise en charge des élèves sorti·es du lycée sans bac ou avec bac mais sans poursuite d’études et sans emplois. A partir des bases informatiques de Parcoursup et des résultats du bac, 90 jeunes ont été ciblé·es et réinscrit·es sous statut scolaire dans la base élève pour reprendre avec eux leur projet (formation de type mention complémentaire ou suivi dans l’accès à l’emploi). Parmi les 90 élèves initialement ciblé·es, 50 sont encore suivi·es. Le dispositif prend fin au 31 décembre.

« Tous droits ouverts » est un dispositif qui commence maintenant, en décembre, suite aux premiers conseils de classe, et est destiné aux élèves de LP qui n’accrochent pas à la formation qui leur est proposée, pour faire accrocher des nouvelles formations aux élèves : CFA, autre formation (système type PAFI).

Les moyens mis en place pour ces suivis, c’est le pacte, avec actuellement 43 parts sur le dispositif « ambition, emploi ».

L'objectif pour le ministère est de passer de 26 à 28% des élèves en voie professionnelle.

Les syndicats ont alerté l'académie du télescopage des stage de 2nd GT avec les stages en LP.

Carte des CPGE et carte des langues

L'ouverture de deux CPGE nouvelles dans l’académie de Paris : au lycée Chaptal, avec une classe de TSI PRO destinée à des bacheliers pro qui préparera à entrer en école d’ingénieur, et au lycée Elisa Lemonnier avec une CPGE1 ECP.
Au lycée Henri IV est prévue l'ouverture d'une division de Classe préparatoire au professorat des écoles : en 3ans, sur un modèle CPGE, des bacheliers pourront préparer les concours de l'enseignement.

Problème : ces ouvertures se font sans moyens supplémentaires, entrainant la fermeture de 4 CPGE : une ECG à Decour de 48 places (dont 41% de boursiers), une hypokhâgne à Lamartine, et Chaptal (car une seule hypokhâgne).

Concernant la carte des langues, SUD éducation Paris et le SNES insistent sur la problématique des EIE pour les personnels, dont les horaires de cours se retrouvent concentrés en fin de journée, ou le mercredi après-midi. Le lycée Jules Ferry ferme une classe de Russe pour ouvrir une EIE.

Questions diverses

Combien d'élèves peuvent être suivi·es par un·e même AESH ? Pour un accompagnement, la préconisation c’est 4 élèves en mutualisation.

Peut-on avoir la liste précise des lycées engagés, des classes engagées, des classes sécurité et défense globale et des cordées de la réussite en lien avec les armées, en place cette année scolaire ? Il y a 20 classes engagées sur l’académie. Au niveau de la région académique et au niveau national, le rectorat annonce que les objectifs ministériels sont dépassés. 560 jeunes sur Paris sont concerné·es. Pour les classes sécurité-défense : au lycée Cassain, classe défense, à Lurçat, à Chennevières, avec bac pro maintenance en lien avec la Marine.

Pouvez-vous nous confirmer que les AED en préprofessionnalisation concerné·s toucheront la prime REP/REP+ ? A priori, cette prime sera versée.

Quand sera versée aux enseignant·es référent·es handicap (ERSEH) leur IMP permettant de toucher la revalorisation promise par le ministère est déjà perçue par l'ensemble des enseignant·es en septembre? Le versement aura lieu en février, pour la totalité de ce qui est due depuis septembre.

Pour lisser les salaires des ERSEH sur l'année, afin d'éviter des déconvenues administratives (impôts, caf,...), serait-il possible de mensualiser les primes, comme pour l'ensemble des autres enseignant·es, avec un versement dès le mois de septembre pour les ERSEH en poste à la rentrée? Le rectorat donnera des nouvelles sur ce point avant le 20 décembre. Un courriel sera envoyé.

Gestion des protections fonctionnelles, pour lesquelles le temps de réponse est trop long : le rectorat voit avec la DAJE pour avoir des réponses. Les demandes sont étudiées de manière très fines par les services juridiques, selon le rectorat. Le rectorat affirme que les personnels doivent savoir pourquoi les demandes sont refusées. Les demandes de protection fonctionnelle mettent généralement 1 mois, 1 mois et demi à être acceptées. Le rectorat rappelle que les demandes se font désormais via Colibris. 95 demandes, 45 accordes et 40 refus en 2022. En 2021 : 116 demandes, en 2020, 73 demandes. Document interne aux RH de proximité, qui imposait la demande d’un dépôt de main courante ou de plainte, a été supprimé.