Face à la promulgation et à la répression, notre détermination ! Semaine du 17 au 23 avril

Sitôt la décision du Conseil Constitutionnel rendue, alors même que des manifestations se déroulaient un peu partout en France, Emmanuel Macron a promulgué sans attendre sa réforme des retraites, comme s’il s’agissait d’une urgence absolue. Sa seule urgence c’est en fait de tourner la page le plus vite possible d'une mobilisation qui l'a affaibli politiquement et l'a mis en minorité idéologiquement. Ce mépris pour le mouvement social et cette volonté de nous humilier dissimulent mal la fébrilité qui s'est emparé du gouvernement depuis plusieurs semaines : le Président et ses ministres ne peuvent désormais plus se déplacer sans s'exposer à la colère de la population et Emmanuel Macron, qui se rêvait déjà en leader de l'Europe, est pointé du doigt par des associations et des médias partout dans le monde pour la répression violente qu'il organise face à la mobilisation.

Cette répression et ces violences policières, qui visent à nous décourager et à nous dissuader de nous mobiliser, montrent que "premier·es de cordée" du CAC 40 et leurs allié·es au gouvernement ne sont pas si serein·es face à notre résistance. Nos grèves, nos blocages, nos manifestations occasionnent pour eux des millions d’euros de perte et les liens qui se créent dans les luttes, la solidarité qui naît entre celles et ceux à qui le seul futur promis est de travailler plus tout en vivant moins bien, inquiètent l'électorat libéral et patronal d'Emmanuel Macron.

Face à cela, une seule certitude : si nous ne les arrêterons pas, ils n’arrêteront pas. Ils continueront à détruire les quelques dispositifs de l’État social qui garantissent aux plus pauvres et aux plus fragiles une vie qui ne soit pas juste de la survie.

C’est cette certitude qui nous incite à appeler à participer à tous les rassemblements, actions et initiatives qui seront décidées localement dans les jours à venir : nous devons montrer au gouvernement que la promulgation de la loi ne nous empêchera de continuer à nous mobiliser contre cette réforme des retraites et contre tous les autres projets liberticides et antisociaux qu'on nous annonce.

Le 1er mai sera une journée d’expression de la colère populaire contre la réforme, le déni de démocratie et pour un meilleur partage des richesses. Avant cela, les syndicats de cheminot·es appellent à faire du jeudi 20 avril une journée de mobilisation interprofessionnelle. Dans l'éducation également, emparons nous de cette date pour poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites, mais aussi pour dire non aux missions supplémentaires du "Pacte" et aux mesures réactionnaires de la proposition de loi Brisson, dont notre ministre a déclaré vouloir reprendre des idées.

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