L’extrême droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs

Au lendemain du premier tour, SUD éducation Paris appelle tous les personnels à se mobiliser contre l’extrême-droite partout dans leur quotidien.

Les initiatives doivent se multiplier pour lutter contre ces idées nauséabondes que l’extrême-droite diffuse pour régner sur une société divisée. Ne les laissons pas faire !

Manifestation contre le racisme et le fascisme samedi 16 avril à 14h place de la nation à l'appel des syndicats Solidaires, CGT, FSU, d'associations et de campagne antiracisme et solidarité !

Matériel à télécharger :

Depuis le début de la campagne présidentielle, l'extrême-droite est omniprésente dans les médias et impose ses termes dans le débat public. En parallèle, les agressions fascistes se comptent par dizaines : ratonnades, attaques de locaux syndicaux et de manifestations, etc. Le 19 mars dernier, plusieurs membres connus de groupes fascistes ont assassiné par balles le rugbyman Federico Martín Aramburú en plein Paris. Aujourd'hui l'extrême-droite est aux portes du pouvoir.

Le renforcement électoral et militant de l’extrême-droite est lié aux politiques antisociales menées par les gouvernements successifs. Les gouvernements Macron, au service des plus riches, n’ont fait qu’augmenter le désespoir et la pauvreté, et ont participé activement à désigner comme cible plusieurs catégories de personnes, notamment les RSAstes, les féministes, et les étranger·ères extra européen·nes. Les politiques liberticides mises en place à travers les différentes lois dites pour la sécurité enferment la société dans une spirale sécuritaire. Elles sont un tremplin pour l’extrême-droite. Il n’y a aucune réponse pour améliorer nos vies chez les Le Pen et autres Zemmour qui mentent sur les améliorations sociales.

 

  • L'extrême-droite est un danger pour l'école publique !
    Zemmour et Le Pen veulent une école qui consacre les inégalités et les discriminations. Lorsque l’on observe les propositions du Rassemblement national ou de Zemmour pour l’école, on remarque qu’il n’y a pas de remise en cause de la politique actuelle de Blanquer. Bien au contraire, l’extrême-droite propose des mesures encore plus rétrogrades, dangereuses et inégalitaires.

 

  • L’extrême-droite ne parle pas des vraies difficultés de l’école
    Manque de moyens, bâti dégradé, injonctions de la hiérarchie, manque de personnels ? Que nenni, l’école n’apparaît dans le programme du RN que pour appuyer un discours xénophobe sur l’insécurité.

 

  • L’extrême-droite instrumentalise le discours égalitaire pour diffuser ses idées inégalitaires
    Tandis que nous luttons pour défendre les services publics afin de garantir l’accès égal de tou·tes à l’éducation, à la santé, au logement, le RN diabolise les quartiers populaires et crée un récit fantasmé affirmant vouloir y rétablir “sans concession de l’ordre républicain”, ce qui se décline dans son Plan Banlieue en trois mots : “discipline”, “sécurité” et “répression”.

 

  • L’extrême-droite défend une conception nationaliste, sexiste et xénophobe de l’école
    Le programme du RN au sujet du contenu des enseignements s’attache principalement à renforcer le volume horaire des cours d’histoire et de français dans une visée exclusivement nationaliste : il s’agit de “mettre en place un Roman national qui redonne des repères historiques, identitaires et culturels uniques à tous les petits Français” selon les mots du RN. Pour l’extrême-droite, l’exaltation de la nation, c’est avant tout l’exclusion et la domination pour tou·tes celles et ceux qui n’entrent pas dans ce “roman national” homogène et unique. Au contraire, à l’école, on apprend aussi le vivre-ensemble et la tolérance.
    La vision autoritaire, discriminatoire, raciste que porte l’extrême-droite de l’école ne doit pas se diffuser dans nos établissements.

 

  • Nostalgie du retour à l’école de la IIIe République : inégalités et autoritarisme au programme
    La première mesure du RN pour l’école est d’instaurer un uniforme ou une blouse à l’école et au collège pour les élèves. À nouveau, le RN ne propose que des mesures “de vitrine”, passéistes et rétrogrades, qui ne permettront pas d’améliorer les conditions d’étude des élèves. Le retour à l’uniforme fait partie d’une vieille rengaine de l’extrême-droite nostalgique de l’école de la IIIe République.
    La fin du collège unique incarne la politique ségrégative de l’extrême droite dont l’objectif est d’orienter le plus tôt possible les enfants des classes populaires vers un métier nécessitant peu de qualifications scolaires, en brimant leur accès à une culture commune dispensée dans les enseignements généraux.

 

Nous vivons un moment de bascule. Notre syndicalisme, ancré dans les luttes pour la défense des droits et l’amélioration du quotidien, porte un projet de transformation sociale, écologiste, féministe, antiraciste, internationaliste et antifasciste. Contre la bête immonde, pour une autre société, riposte sociale et syndicale !

Parce que l’extrême-droite a une vision réactionnaire et autoritaire de nos métiers et de la société en général.

Parce que la mise en place du programme de l’extrême-droite aurait des conséquences dévastatrices pour nos établissements et nos écoles en favorisant la préférence nationale, en excluant les étudiants·tes étrangers·ères, en promouvant l’élitisme, en mettant fin à la liberté pédagogique, en accélérant la ségrégation sociale…

Parce que l’extrême-droite représente une menace pour le service public d’éducation qui doit rester un lieu d’émancipation

SUD éducation Paris est :

  • POUR la tolérance et la solidarité et CONTRE l’obscurantisme
  • POUR l’école de l’égalité, l’émancipation des élèves CONTRE l’école excluante et ségrégative, raciste, antisémitisme, LGBTIphobe et sexiste
  • POUR la liberté pédagogique CONTRE l’école rétrograde.

Mobilisons-nous, sur nos lieux de travail mais aussi dans l’espace public pour faire front ! C’est un combat syndical mais aussi le rôle de l’éducation de s’opposer à un tel projet de société !