1er mai 2022, contre offensive massive ! 14h30 place de la République
le 1er mai et après : pour des lendemains solidaires
En 2022 comme en 2017, le second tour de l’élection présidentielle a vu s’affronter le candidat du libéralisme et la candidate de l’extrême droite. Face au danger du fascisme, Emmanuel Macron a été réélu. Mais il ne promet rien d’autre que de poursuivre une politique qui crée de la misère et de l’exclusion. Il ne promet rien d’autre que de continuer à s’attaquer aux personnes dites migrantes, aux chômeurs·ses, aux allocataires du RSA et à toutes celles et ceux qui seront taxé·es de « séparatisme » en raison de leurs croyances religieuses ou de leurs activités politiques. En continuant à démanteler les droits sociaux et à désigner des boucs émissaires, il ne fait que nourrir l’extrême droite.
Depuis 5 ans, c’est une politique au service des intérêts capitalistes qui a été menée. Celles et ceux qui s’y sont opposé·es ont été réprimé·es dans la rue (depuis 30 ans, le nombre de personnes mutilées en manifestation n’a jamais été aussi élevé) et ont désigné·es comme des ennemi·es de l’intérieur.
Dans l’Éducation nationale, la répression s’est faite à grand renfort de de sanctions disciplinaires, de déplacements d'office, de mises sous pressions qui aboutissent à des burn-out. Après les collègues de Melle, de Bordeaux ou de Clermont-Ferrand ce sont 6 professeur-es des écoles de Saint Denis qui sont aujourd’hui dans la ligne de mire.
Ces enseignant·es diffamé·es par la directrice de leur école dans la presse d’extrême droite ont appris juste avant les vacances de printemps que leur hiérarchie avait décidé de les muter d’office. La direction académique s’est donc appuyée sur les propos mensongers et diffamatoires relayés par l’extrême droite pour prendre ces mesures contre nos collègues qui seraient responsables de « dysfonctionnements ».
Le fond de ces accusations est clair : parce que ces enseignant·es de cette école essaient de travailler de manière plus horizontale et collégiale, alors ils et elles seraient déviant·es par rapport aux valeurs républicaines. Face à cette politique autoritaire, face à cette politique au service des riches, nous devons plus que jamais mener la bataille de solidarité. L’aggravation des inégalités, le développement de la précarité et l’amplification de la crise écologique ne sont pas des fatalités. Il s’agit de choix politiques et économiques qui hypothèquent l'avenir de la majeure partie du genre humain pour perpétuer les privilèges d'une minorité.
Alors que le futur est source d'angoisse pour la plupart d'entre nous, ne l'abandonnons pas aux mains de ceux qui depuis des décennies nous mènent à la catastrophe.
Ce 1er mai, retrouvons la route de l’espoir d’un autre futur, d’un futur construit collectivement.
sans attendre, combattons macron !
Communiqué de la fédération SUD éducation
Emmanuel Macron a été réélu président de la République, contre le danger mortel de l’arrivée à l’Élysée de l’extrême droite avec son programme raciste, xénophobe, sexiste, LGBTIphobe et antisocial.
Le bilan du premier mandat d’Emmanuel Macron est catastrophique pour les travailleurs et travailleuses, les services publics, les droits sociaux et les solidarités. La fonction publique a fait l’objet d’une offensive majeure. Les droits et libertés fondamentales ont été largement attaqués. Dans notre secteur, les contre-réformes se sont multipliées : le ministre Blanquer a mis en œuvre une politique réactionnaire et au service des intérêts des capitalistes pendant cinq ans. Il a multiplié les provocations islamophobes.
Ce fut un quinquennat au service des capitalistes. Le mouvement syndical ne s’y est pas trompé, en portant un mouvement massif contre la réforme des retraites à partir de décembre 2019. Macron a été réélu en grande partie du fait d’un vote barrage contre l’extrême droite. Sa légitimité est très faible. Pourtant, il a promis de poursuivre de nouvelles attaques majeures, à commencer par une nouvelle réforme des retraites. À n’en pas douter, dans le contexte d’un deuxième mandat, la détermination de son gouvernement à réaliser les exigences des capitalistes sera sans faille. Il faut nous préparer, d’ores et déjà, à nous mobiliser rapidement contre ces projets. Pour SUD éducation, le mot d’ordre est clair : en cas de nouvelle tentative de réforme des retraites, grève massive jusqu’à abandon du projet !
Dans notre secteur, de nombreuses annonces ont été faites. L’augmentation des rémunérations a été évoquée par le président-candidat, mais conditionnées à des contreparties, ce qui est inacceptable, qui plus est dans un contexte de forte inflation. Les autres annonces concernant notre secteur sont dans la lignée du mandat précédent : orientation précoce, démantèlement du lycée professionnel, attaque sur les statuts et les obligations de service des enseignant⋅es, autonomie des écoles et établissements. Il faut nous mettre d’ores et déjà en ordre de bataille pour faire pièce à ces projets.
Pour SUD éducation, la fin de la séquence de l’élection présidentielle doit ouvrir celle de la mobilisation sociale. Réunissons-nous d’ores et déjà dans les établissements, portons nos revendications, exigeons le retrait des contre-réformes, décidons des moyens d’action à mettre en œuvre !
Préparons dès maintenant, dans l’unité et partout sur le territoire, un 1er mai d’ampleur : sans attendre, combattons Macron ! Cette démonstration de force de notre camp social doit permettre de construire le rapport de force dès le début du quinquennat : il est indispensable que ce soit une réussite majeure.
SUD éducation va proposer à l’intersyndicale nationale de se rencontrer pour construire ensemble le rapport de force face au gouvernement et au futur ministre de l’Éducation, quelqu’il soit, et arracher des victoires.