Soutien aux Mineurs du Palais-​Royal, honte à ceux qui les violentent

Communiqué du Réseau éducation sans frontières

21 juin 2023

A Paris, la police disperse violemment les 450 mineurs en recours, installés devant le Palais Royal depuis le 20 juin. Une fête de la musique façon Borne-Darmanin pour les rescapés des naufrages en Méditerranée.

Soutien aux Mineurs du Palais-Royal, honte à ceux qui les violentent.

Le 20 juin, après 77 jours d’occupation pacifique de l’école désaffectée de la rue Erlanger (Paris 16ème), 450 mineurs étrangers isolés, avec les associations Utopia 56, Timmy, Les Midis du MIE et Tara, ont installé leurs tentes place du Palais Royal.

Il s’agit de mineurs en recours, pour la reconnaissance de leur minorité, principalement auprès des tribunaux de Paris et de Bobigny. Ils ont été rejoints par d’autres jeunes espérant une issue favorable à leur situation d’attente et de galères.

77 jours, 20 courriers à la Préfecture d’Île-de-France, 16 au gouvernement et les interpellations de nombreux députés, une audience au tribunal administratif le 12 juin dont le jugement sera rendu le 30 juin.

Avant eux, 200 mineurs avaient dressé un camp en décembre 2022 sous les fenêtres du Conseil d’Etat, déplacés au bout de 5 jours dans des départements périphériques pour l’examen de leur situation.

20 juin 2023, journée mondiale des Réfugiés. Le même jour, le gouvernement Borne-Darmanin met en œuvre ce qu’il sait faire : violences et dissolution. Arrachages de tentes, matraquages, insultes, arrestations, tout un arsenal de violences contre des enfants, des mineurs qui ne réclament que leur droit à être protégés. L’école a été fermée. Les mineurs dispersés, ils errent dans Paris.

Indignons-nous ! Ces mineurs sont des rescapés des prisons de Libye, des naufrages de Méditerranée. Nous leur devons reconnaissance de leur courage, hospitalité, éducation.

Nous demandons pour les jeunes isolés de la rue Erlanger l’application de la présomption de minorité, la mise à l’abri immédiate et la prise en charge dans des conditions décentes : hébergement, suivi éducatif et scolarisation à la rentrée.