Contre les fermetures administratives des universités, soutien aux mobilisations étudiantes

Depuis plusieurs jours, suite au premier tour de l’élection présidentielle, des centaines d’étudiant-e-s se sont rassemblé-e-s en Assemblées générales dans plusieurs universités pour protester contre un choix politique qui ne répond en rien à leurs aspirations sociales et écologiques. Pour SUD éducation, il est normal que les universités et les établissements de l’ESR soient des lieux de débats, de confrontations d’idées et d’élaborations stratégiques, éléments essentiels  de leur vocation émancipatrice.

Pour empêcher cette mobilisation de la jeunesse, de nombreuses universités ont été fermées administrativement en quelques heures. Ainsi à Paris 1, Paris 3, Paris Nanterre, Saint-Denis…, les présidences de ces universités ont décidé de fermer leurs sites et de basculer les derniers jours ou semaines de cours en distanciel, et ce hors de tout cadre réglementaire. Ces décisions ont été prises sans consultation ni accord des personnels administratifs et enseignants. Dans certains sites comme la Sorbonne, les travailleuses et travailleurs n’ont toujours pas pu retourner chercher leurs affaires suite à leur évacuation par les services du rectorat.

Alors que les examens débutent, ces fermetures de sites génèrent un climat anxiogène pour les étudiant-e-s. Il revient à la charge des personnels de revoir les modalités de cours et d’examens, sans consignes et dans des délais parfois très courts. Cela est particulièrement problématique en premier cycle, où enseignent une part importante de précaires.

SUD éducation s’oppose fermement aux fermetures administratives des sites, l’Université doit être ouverte à toutes et tous, tout le temps, et étudiant⋅es et personnels doivent pouvoir assister aux assemblées générales, à leurs cours et leurs espaces de travail (amphithéâtres, bibliothèques, laboratoires, bureaux…).

Nous dénonçons les interventions policières qui ont eu lieu ainsi que la présence répétée des forces de police autour des sites universitaires, et le contrôle croissant de l’accès aux universités, qui devraient être un lieu d’accès libre et ouvert pour toutes et tous.

Nous dénonçons l’inaction des présidences d’université face aux menaces sur les étudiant-e-s, comme lors de l’attaque par une trentaine de fascistes du campus de Sciences Po Paris.

 

Pour une université libre, ouverte et émancipatrice !