Mobilisations contre le « choc des savoirs »

La mobilisation des personnels contre le « choc des savoirs » se poursuit. Elle montre que le ministère ne peut passer en force contre l’avis de tou·te·s les professionnels de l’éducation, et des parents d'élèves qui rejoignent de plus en plus la mobilisation. La réforme “Choc des savoirs” est une réforme inégalitaire qui organise le tri social des élèves et renforce l’exclusion des élèves les plus fragiles, les élèves en difficulté scolaire et/ou sociale, les élèves en situation de handicap, les élèves allophones.

Malgré deux reculs notables du ministère, sémantique d’abord puisqu’ils ne parlent plus de “groupes de niveau” mais seulement des “groupes de besoin” (novlangue ?), puis sur l’autonomie des établissements qui pourraient demander une dérogation pour ne pas les mettre en place, Attal réaffirme la mise en place des groupes de niveau. Ainsi nous poursuivons la mobilisation pour supprimer cette mesure, et toutes les mesures rétrogrades du « choc des savoirs ». Nous ne voulons ni de groupes de besoin, ni de groupes de niveau. Nous voulons conserver des classes d’élèves incluant tous et toutes.

Nous invitons toutes et tous à largement informer ses collègues, les parents d'élèves par des cafés des parents ou des réunions d'information, à tracter et à diffuser largement les informations sur le "Choc des savoirs" via les tracts et affiches disponibles ici.

Prochaines mobilisations :

Semaine du 29 avril : 

  • Réunions publiques pour expliquer la réforme

- Collège Seligmann (10e) le 29/04 à 18h
- École Guadeloupe (18e), le 29/04 à 18h15
- Collège Colette Besson (20e), le 30/04 à 18h

Samedi 4 mai :

  • Manifestation intersyndicale aux côtés de la FCPE, 10h30, Bastille
WEBCONFERENCE :

SUD éducation a proposé une webconférence sur le Choc des savoirs jeudi 28 mars sur les pages de SUD éducation. Vous pouvez la voir en replay sur youtube.

Pétitions intersyndicales
Appel intersyndical parisien pour le 4 mai : "non au choc des savoirs, oui au choc des moyens !"

Appel intersyndical 4 mai

 

 

 

Communiqué de presse DU COLLECTIF CONTRE LE "CHOC DES SAVOIRS" DU 25 avril

Le collectif parisien contre le « choc des savoirs » organise ce jeudi 25 avril une journée établissements déserts. Ce collectif, né en janvier, est composé de parents d’élèves et de personnels des écoles et des établissements du 2d degré. Face à l’autoritarisme d’un gouvernement arcbouté pour mettre en place une réforme rejetée par l’ensemble de la communauté éducative (vote de rejet à l’unanimité au CSE le 8 février) et contestée fortement sur le terrain, le collectif, après la réussite de la journée des collèges déserts du 12 mars, qui avait vu plus de 10 000 familles parisiennes soutenir le rejet de la réforme en gardant les enfants à la maison ce jour là, appelle une nouvelle fois les familles à faire résonner ce rejet catégorique.

Nous continuons de nous opposer à la mise en place de cette réforme d’ampleur, qui modifie profondément la nature de l’école : l’école du choc des savoirs est celle du tri, de l’orientation précoce et de la déscolarisation dès 16 ans. Elle signe la fin du collège pour tous et toutes et entend perpétuer les inégalités qu’elle devrait combattre. En faisant de l’obtention du diplôme du brevet une condition pour entrer en seconde, cette réforme empêchera de nombreux élèves d’accéder au lycée et au baccalauréat ; que feront les élèves sortis de « prépa lycée » sans diplôme, l’année de leur 16 ans, sinon quitter l’école ? Quant à l’instauration des « groupes de besoin » en 6° et en 5°, outre qu’elle stigmatise les élèves en difficulté et qu’elle désorganise en profondeur le fonctionnement des collèges, elle ne fera pas progresser les meilleurs et fera régresser les moins bons. Il n’est pas étonnant que les établissements privés (financés à 73% par l’État) aient décidé de se dispenser de ce genre de réforme ! Dans cette école là, les élèves désignés dès leur année de CM2 voient ainsi leur parcours scolaire quasiment écrit : isolés dans des groupes de faible niveau en mathématiques et français > mal préparés aux épreuves du brevet > sans diplôme à la sortie du collège > privés de toute orientation scolaire > sortis de l’école à 16 ans.

Nous ne l’acceptons pas ! C’est de moyens dont l’école a besoin ; pas d’un revirement idéologique qui ne dit pas son nom en mettant fin aux promesses de la démocratisation scolaire en cours depuis plus de 50 ans. Si l’école va mal, ce n’est pas la jeunesse française qui en est responsable ; mais bien les politiques budgétaires et idéologiques, qui sous-dotent l’école, remplissent les classes les plus chargées de l’OCDE, ferment des postes et croient trouver des solutions dans des uniformes ou des saluts au drapeau lors des SNU. Ce n’est pas la jeunesse qui fait faillir l’école, mais bien l’état qui ne lui donne pas les moyens de réussir ! Que Gabriel Attal garde ses recettes réactionnaires et laisse les enfants et l’école tranquilles !

Des parents et des personnels des établissements Collège Jacques Decour (9e) Collège Lamartine (9e) Collège Louise Michel (10e) Ecole St Bernard (11e) Cité scolaire Voltaire (11e) Collège Anne Franck (11e) Collège Beaumarchais (11e) Collège Pilatre de Rozier (11e) Collège Aubrac (11e) Collège Alain Fournier (11e) Ecole 33 Jeanne d arc (13e ) Ecole 64 Dunois (13e ) Collège Gabriel Fauré (13e) Collège Evariste Galois (13e) Collège Georges Braque (13e ) Collège Moulin des Prés (13e) École 13 ouest (14e) Collège Hector Berlioz (18e) Collège Clemenceau (18e ) Collège Marie Curie (18e) Ecole Goubet (19e ) Ecole Darius Milhaud (19e) Ecole 30 Manin (19e) Collège Budé (19e) Collège Charles Péguy (19e) Collège Sonia Delaunay (19e) Collège Mozart (19e) Collège Varese (19e) Collège Rouault (19e) Collège Chappe (19e) Collège Bergson (19e) Collège Pailleron (19e) Collège Brassens (19e) École Riblette (20e) Collège Flora Tristan (20e) Collège Dolto (20e)

Audience du 4 avril au rectorat de Paris SUR LE "CHOC DES SAVOIRS" : pourquoi nous avons ont boycotté !

 Ce n’est pas le manque de moyens POUR L'APPLIQUER qui nous alerte ; c’est l’esprit même de la réforme que nous rejetons en bloc, chacune de ses mesures étant une attaque inouïe contre une école que nous voulons émancipatrice pour toutes et tous.

Nos organisations syndicales ont reçu une invitation au sujet du « Choc des savoirs » au rectorat jeudi dernier 4 avril. Nous n’y sommes pas allés : il n’y a rien à négocier dans cette réforme dont nous rejetons chaque mesure.

Rien à négocier en effet, et le compte rendu des syndicats qui y sont allés le confirme : le fond de la réforme n’a pas été évoqué et le rectorat est resté silencieux sur les recrutements qui seraient réellement nécessaires à sa mise en oeuvre. Pire : le rectorat ne renonce aucunement à la suppression de 129 postes mais annonce de surcroît vouloir transférer en français et maths 81 postes pris sur les autres disciplines.. Et si ces 81 enseignant.e.s sont réellement recruté.e.s, le seront-ils parmi les personnels retraités comme le ministère le propose ? 

On constate aussi l’ampleur des dégâts sur la marge d’autonomie des établissements (qui permet notamment de faire des dédoublements), la destruction des offres pédagogiques (technologie en 6ème, latin en 5ème) dans chaque collège ainsi que la surcharge de travail et de responsabilité pour les enseignants de CM2 qui devront remplir pour chaque élève, en plus du livret, une fiche navette de trois pages destinée à constituer les groupes de niveau.

C’est d’ailleurs le rectorat qui refuse le dialogue : depuis janvier, il refuse les audiences conjointes entre parents et personnels ainsi que l’audience collective demandée par 25 collèges mobilisés. Ces établissements n’ont reçu aucune réponse. Rassemblés devant le rectorat le lundi 26 février pour protester contre cette absence de dialogue, deux cents collègues de ces établissements ont attendu vainement qu’on les reçoive. Quelques jours plus tard, certains de ces établissements ont reçu une invitation qui ne correspondait à aucune de leur demande : ni collective, ni urgente.

C’est ainsi que fonctionne le dialogue social au rectorat de Paris, comme au ministère. On entérine avant l’heure une réforme dont personne ne veut (cf l’unanimité contre le texte au Conseil Supérieur de l’Éducation), on ne répond pas aux courriers des personnels qui s’alarment, on ne les reçoit pas et on répond à côté.

Dans ce contexte là, à quoi bon aller au rectorat ?

C’est le retrait total de cette réforme que nos organisations syndicales demandent. Ce n’est pas le manque de moyens pour l’appliquer qui nous alerte ; c’est l’esprit même de la réforme que nous rejetons en bloc, chacune de ses mesures étant une attaque inouïe contre une école que nous voulons émancipatrice pour toutes et tous.

TRACT SUD-CGT-CNT : EN GRèVE LE 25 AVRIL

Tract intersyndical parisien 2nd degré appel à la grève le 25 avril

 

Communiqué de l'intersyndicale parisienne 2nd degrÉ : en grève dès le 2 avril

Tract intersyndical parisien 2nd degré choc des savoirs

Communiqué intersyndical IDF d'appel à la grève du 2 avril

Appel intersyndical IDF

Communiqué intersyndical 1er degré d'appel à la grève du 2 avril

Appel intersyndical 1er degré + motions d'équipes

Communiqué Intersyndical d'appel à la grève du 2 avril

Communiqué intersyndical grève du 2 avril

COMMUNIQUé de SUD éducation : non au choc des savoirs !

Tract SUD éducation Choc-des-savoirs

Tract des personnels contre les "Choc des savoirs"

Tract des personnels des collèges mobilisés contre le "Choc des savoirs"

Communiqué des personnels des 26 collèges déserts le 12 mars

Communiqué collèges déserts

Communiqué intersyndical : "Groupes de niveaux en collège : une mesure néfaste que nous refusons de mettre en place"

Communiqué intersyndical du 10.03.24

Communiqué de SUD EDUCATION PARIS POUR LA GREVE DU 12 MARS : opération "COLLEGE DESERT"

Communiqué de SUD éducation paris du 09.03.24

Communiqué des enseignant.es de l’est et du nord parisien mobilisé.es contre les groupes de niveau

Communiqué des enseignant·es du 07.03.24

« Choc des savoirs » : publication des textes au Journal Officiel