Le CSA du mardi 20 juin 2023, qui faisait suite à celui du mardi 13 (voir le compte-rendu ici), était exclusivement consacré à la réforme de la voie professionnelle et sa mise en œuvre à Paris.
SUD éducation Paris avait, en amont de cette réunion, posé de nombreuses questions pratiques qui n'ont malheureusement pas trouvé de réponse. L'impression générale reste que cette réforme de la voie professionnelle n'a pas été préparée et que les réponses aux problèmes sont improvisées au fur et à mesure que les problèmes se posent.
allocation de stage
L’allocation de PFMP sera d’un montant de 50 € par semaine en seconde et 1ere année de CAP, 75 € en classe de première et en 2e année de CAP, et 100 € en terminale.
L’allocation sera versée par l’ASP pour des PFMP qui seront effectuées à partir de septembre 2023. Les premiers premiers versements interviendront en janvier 2024.
Les chef·fes d'établissement, chargé·es de collecter et de conserver les pièces justificatives, seront ordonnateurs et ordonnatrices de paiement. Concrètement, les élèves majeur·es devront fournir leur RIB et, pour les élèves mineur·es, ce sera aux représentant·es légaux·ales de décider quel sera le compte destinataire des versements.
Les chef·fes d'établissement devront également valider la durée effective des PFMP et l'ajuster en fonction des absences des élèves. De nombreuses questions pratiques restent sans réponse sur la mise en place de ce paiement.
Mise en place des bureaux des entreprises
La réforme du lycée professionnel prévoit la mise en place d’un « bureau des entreprises » (BDE) pour mettre en place des partenariats, assurer la relation entre le lycée professionnel et les entreprises et organiser les PFMP. Pour autant, il ne s'agira pas d'un « bureau des stages » destiné à proposer des stages aux élèves de LP.
Ce BDE, doté d’une adresse mail fonctionnelle, sera installé dans un espace dédié au sein du LP, à charge aux établissements de trouver l’espace le plus approprié.
Pour faire fonctionner les BDE, l’académie compte sur la mobilisation des DDFPT, des assistant·es techniques des DDFPT, les CFC des CFA et des enseignant·es ayant choisi de signer le « pacte LP ».
Les BDE seront coordonnés par filières par des personnels administratifs de catégorie A. Ces postes sont à pourvoir par des attaché·es d’administration. À défaut, des recrutements de personnels contractuels seront organisés par une commission académique.
L'année de terminale « sur mesure »
À partir de la rentrée scolaire 2024, le ministère souhaite mettre en place une année de terminale différenciée en fonction des « choix » des élèves :
- pour les élèves qui se destinent à la recherche d'emploi juste après le bac pro, la durée des stages sera augmentée de 50%
- pour les élèves qui veulent poursuivre leurs études, 4 semaines de cours intensifs d'enseignements généraux et professionnels seront organisées
SUD éducation revendique une seule et même formation pour toutes et tous les élèves d'une même classe.
L'évolution de la carte des formations professionnelles
À la rentrée 2023, plusieurs formations professionnelles vont être créées à Paris :
- 3 mentions complémentaires « numérique » dont 1 en alternance : 2 mentions sont tournées vers le cyber (à Louis Armand et Gustave Ferrié) et la mention en alternance (à Galilée) sera orientée vers maintenance des appareils électroménagers
- un parcours sécurisé en dernière année de bac pro vers le BTS CIEL (Cybersécurité, Informatique et réseaux, Électronique)
- 9 BTS industries vont être « colorés » pour aller dans le sens d'une décarbonation de l'industrie
À moyen terme, l'académie va chercher à « moderniser » le contenu des diplômes et simplifier les intitulés. D'ici 2026, la direction de l'académie a pour objectif de fermer 100% des formations dites « non insérantes ». SUD éducation Paris a interrogé l'académie sur la construction des indicateurs qui permettent de qualifier certaines filières de « non insérantes », sans obtenir de réponse concrète.