Le 22 mai 2025, le 93 sera en grève pour lutter contre le management toxique et pour les collègues muté⋅es dans l’intérêt du service

Appel de l'intersyndicale 93 à une journée de grève contre la répression le jeudi 22 mai 2025

Deux rassemblements sont organisés à 10h devant les collèges Jean Lolive (Pantin) et François Mitterand (Noisy-le-Grand) puis à 14H devant la DSDEN à Bobigny pour exiger l'annulation des mutations forcées.

Dans les écoles et les établissements parisiens, réunissons nous en HIS ou en AG pour écrire des motions et écrire des courriers au recteur du 93 et à la rectrice de Paris et d'Ile de France pour exiger l'annulation de ces mutations forcées et soutenir nos collègues. Un modèle de courrier modifiable est placé en pièce jointe.

C’est quotidiennement et de façon croissante que nous sommes interpelé⋅es par nos collègues sur des situations de management brutal et toxique dans les établissement scolaires : convocations sans motif (entre deux portes, avec parfois refus d’accompagnement), rendez-vous de carrière à charge, rapports sur la manière de servir abusifs, tentatives de tordre le droit syndical, non respect du cadre réglementaire dans les instances, abus de pouvoir par ordres de missions, organisation du travail défaillante, autoritarisme, favoritisme, mises au placard, musèlement des représentant⋅es syndicaux⋅ales, mobilités forcées... Voilà la réalité du néo-management public dans nos établissements scolaires et de ses conséquences délétères pour les conditions de travail et la santé des personnels.

C’est souvent en toute impunité que certain⋅es chef⋅fes d’établissement, membres des corps d'inspections ou personnels du rectorat sévissent, avec la complicité de leurs autorités hiérarchiques : les personnels y sont intimidé⋅es, broyé⋅es et traité⋅es sans considération ni humanité.

Paradigme de la maltraitance institutionnelle, c’est par un courrier recommandé envoyé la veille des vacances de printemps et sans aucune procédure contradictoire que  plusieurs collègues syndiqué⋅es ont appris de façon brutale et scandaleuse leur mutation dans l’intérêt du service à effet immédiat.

De quoi parle t-on ? Encouragée par la loi de pulvérisation de la fonction publique de 2019, déjà utilisée de façon totalement abusive à l'égard d'autres collègues militant⋅es syndicaux⋅ales, la mutation dans l’intérêt du service permet en dehors de toute procédure disciplinaire et contradictoire de déplacer des collègues par le seul fait du prince - sans discussion ni possibilité de se défendre. Officiellement, il ne s’agit pas d’une sanction. Dans les faits, c’est une mutation forcée sans motif disciplinaire, verticale et incontestable.

Au collège François Mitterrand (Noisy-le-Grand), pavillon témoin du nouveau management public et de ses conséquences délétères trop bien connues sur la santé des personnels, le rectorat assume très clairement d’opérer de la répression syndicale. Sur la base d’une enquête administrative suspecte dont le rectorat refuse de rendre les conclusions, un récit fantasmatique a été construit sans aucune preuve ni lien avec la réalité.

Au collège Jean Lolive (Pantin), un conflit non géré entre collègues, malgré 11 relances d'une demande de médiation par les organisations syndicales auprès du rectorat, conduit à la mutation de collègues syndiqué⋅es.

Dans les deux cas, la direction des ressources in(humaines) du rectorat n'entend pas revenir sur cette décision qu'elle semble incapable de motiver quand on l'interroge sur son bien fondé. Pire, le DRH prétend ne plus se souvenir des courrier signés la veille de leur envoi aux collègues déplacé⋅es de force... en a-t-il même pris connaissance ? L'administration est tellement coutumière de la défense des personnels de direction toxiques et brutaux qu'elle semble ne même plus s'intéresser au fond des dossiers qui accablent les personnels qui les dénoncent.

Il suffit de regarder le fond des dossiers des collègues syndiqué⋅es muté⋅es, pour voir qu'aucune procédure disciplinaire n’aurait été justifiée envers elleux et que leur éviction s'appuie sur des rapports tronqués, à charge, et qui n'auraient jamais pu motiver la réunion d'une CAPA disciplinaire. Alors le rectorat utilise cette mesure scandaleuse, non-motivée et brutale. C'est intolérable, injuste et d'une violence inouïe.

L’intersyndicale éducation SNES-FSU 93, SUD-EDUCATION 93, CGT-EDUC’ACTION 93 et CNT 93 exige le maintien des collègues syndiqué⋅es dans leur collège et appelle à en finir définitivement avec le management brutal et toxique qui gangrène nos établissements. Plus largement, elle appelle l'ensemble des collègues du département à une journée de grève et d'actions le 22 mai prochain pour exiger l'annulation des mutations dans l'intérêt du service mais aussi s'opposer au management toxique que subissent de trop nombreux collègues.

Afin de soutenir les collègues, deux rassemblements seront organisés à 10h devant les collèges Jean Lolive (Pantin) et François Mitterand (Noisy-le-Grand) puis à 14H devant la DSDEN à Bobigny pour exiger l'annulation des mutations forcées.

Tous en grève et dans la rue pour exiger un véritable respect des collègues et dénoncer le néomanagement toxique !